La thérapie assistée par l’animal en pédiatrie
La thérapie assistée par l’animal (TAA) proposée par l’AFTAA s’adresse aux enfants dont on souhaite développer le potentiel cognitif, physique, psychosocial ou affectif.
Les séances de thérapie assistée par l’animal hebdomadaires ou bihebdomadaires ont une durée d’une heure. Elles sont constituées avec un groupe restreint d’enfants (3 au maximum) accompagnés d’une personne référente du projet. Cette collaboration est primordiale dans le suivi thérapeutique d’un enfant. Le projet de thérapie assistée par l’animal s’élabore sur une durée de 4 à 6 mois.
Les séances
Les séances de thérapie assistée par l’animal hebdomadaires ou bihebdomadaires se déroulent sur une heure avec un groupe restreint d’enfants (3 au maximum) qui ont été sélectionnées avec l’équipe encadrante pour une période de 4 à 6 mois. Ce sont tout d’abord des enfants volontaires, non allergiques aux chiens et non potentiellement violents.
Les objectifs
La mise en place de séances de thérapie assistée par l’animal au sein d’un établissement nécessite de définir des objectifs et de monter un projet cohérent :
plusieurs réunions préparatoires sont nécessaires avec l’équipe soignante et éducative encadrant l’enfant afin de mettre en place un protocole, des axes de travail et enfin monter un groupe de travail qui aura pour but de suivre le projet sur toute sa durée.
Les activités
Différentes activités, sous formes d’ateliers, se complètent pour atteindre les objectifs prédéfinis avec l’équipe encadrante.
Préparées en coopération avec l’équipe médicale et éducative, les séances de thérapie assistée par l’animal apportent à la fois un complément et une aide, aux soins et aux apprentissages.
Le chien peut également intervenir ponctuellement avec l’ergothérapeute, le kinésithérapeute, l’orthophoniste, le psychomotricien, le psychiatre, le psychologue ou l’enseignant de votre établissement.
Les ateliers proposés
Eveiller la sensorialité
La présence du chien offre un terrain de jeu sensoriel et vivant : tous les sens sont mis en éveil et plus particulièrement ceux de la vue, de l’ouïe et du toucher. Les activités réalisées solliciteront l’enfant d’une part à affiner sa propre sensorialité et d’autre part à se tourner davantage vers le monde extérieur.
Solliciter la créativité et de l’imaginaire
le chien est support d’émotions, et donc propre à éveiller la curiosité et l’imaginaire, ce qui sera renforcé par les ateliers proposés par les intervenants en médiation animale.
Améliorer les apprentissages (couleurs, topologie, vocabulaire etc.)
Le projet de thérapie à médiation animale peut s’intégrer au programme éducatif de l’enfant. Les apprentissages réalisés dans la structure (appariements, dénombrements, couleurs, lecture. . .) pourront être réinvestis au cours des séances par le biais d’activités ludiques centrées sur le chien.
Prendre conscience du schéma corporel
le schéma corporel se structure par l’apprentissage et l’expérience. Les activités réalisées avec l’animal offrent un grand éventail d’expériences gestuelles.
Appréhender les notions d’espace et de temps
le cadre régulier des ateliers permettra à l’enfant de se repérer dans les jours de la semaine. De même, le chien sera un support ludique et vivant pour apprendre la topologie.
Appréhender l’autre, la relation à l’autre
Les séances réalisées en petit groupe favorisent les interactions, qu’elles soient avec l’animal, entre les enfants, avec les professionnels ou les familles.
Appréhender les limites
l’animal est un être vivant, réagissant aux actions de l’enfant. Bien qu’éduqué et habitué aux manipulations, il peut s’éloigner momentanément, lui montrant que tel acte n’est pas acceptable, et revenir ensuite à lui lorsque l’enfant lui offre à nouveau un cadre sécurisant et respectueux, permettant ainsi d’assimiler les limites dans une relation.
Accompagner des enfants DYS
au travers d’activités centrées sur le chien, le thérapeute proposera des exercices visant à améliorer la communication verbale de l’enfant, son vocabulaire (dysphasie), sa coordination, sa motricité fine, son graphisme, ses capacités visuo-spatiales et visuo-constructives (dyspraxie), ses capacités de résolution de problèmes et de calculs (dyscalculie), …
Stimuler les capacités motrices
Le chien, animal vivant, stimule l’éveil et l’envie de l’enfant. Il permet de stimuler les déplacements, l’équilibre et la locomotion dans un cadre ludique. Les activités réalisées avec l’animal vont également permettre d’atteindre des objectifs moteurs globaux ou fins, elles répondront directement à la problématique de l’enfant et aux objectifs définis avec l’équipe soignante sur le terrain.
Favoriser la communication
Les ateliers réalisés avec le chien permettent de stimuler la communication qu’elle soit verbale ou non verbale. Le chien est également un support d’échanges avec les professionnels et les familles.
Estime de soi
Le chien satisfait principalement deux besoins de base de l’être humain : d’une part le besoin d’aimer et d’être aimé et d’autre part le besoin de sentir que l’on vaut quelque chose pour soi-même et pour les autres.
Aider à l’acceptation de soins
à travers différents soins d’hygiène sur le chien, nous évoquerons en parallèle les situations de soins que peut vivre l’enfant au quotidien et leur nécessité.
Evaluation et suivi du projet de médiation animale en pédiatrie
Dans quel but ?
- Comprendre et analyser les résultats des séances par rapport aux objectifs initialement fixés.
- Déterminer quels sont les points importants du projet, afin de fixer de nouveaux objectifs.
- S’adapter au cursus scolaire ou pédagogique de l’enfant.
Comment évaluer ?
Le travail effectué par le thérapeute est suivi, analysé et interprété pour chaque enfant à l’aide d’un formulaire rempli par le thérapeute à la fin de la séance. Ce formulaire sert de base d’évaluation pour le thérapeute et l’équipe de la structure. Il est constitué d’une partie sur le comportement général de la personne durant la séance, les interactions avec l’animal, et d’une autre partie plus générale d’observations.
Aussi, le thérapeute est en contact constant avec l’équipe encadrante et, ensemble, peuvent à tout moment durant le projet établir de nouveaux axes de travail pour chaque enfant si nécessaire.
Une réunion mensuelle est mise en place avec un groupe de travail pour faire face aux problèmes pouvant être rencontrés. Durant cette réunion, un rapport d’activités du thérapeute est remis à l’établissement.