Article Le Parisien “Un chien pour aider les malades d’Alzheimer”

Article Le Parisien “Un chien pour aider les malades d’Alzheimer”

Article paru dans le Parisien


“Un chien pour aider les malades d’Alzheimer”

SARTROUVILLE

Un chien pour aider les malades d’Alzheimer

« Elle est gentille et très affectueuse. Je  l’aime  beaucoup », ( s’émerveille Angèle, 86 ans, en contemplant Vanie, une chienne juchée sur une table. L’animal, un  golden  retriever spécialement dresse, ne bronche pas. La scène se déroule à la résidence Médicis de Sartrouville lors d’un atelier de zoothérapie. Comme celui-ci organise hier dans cet établissement spécialisé dans l’accueil des personnes âgées dépendantes.

A raison d’un rendez-vous par semaine durant quatre mois, cette maison de santé, qui abrite 90 résidents âgés de 59 à 102 ans, a misé depuis 2 ans dans cette formule thérapeutique. Combinant le contact de l’animal et de l’homme.

II favorise la communication grâce à des exercices ludiques

Baudoin Duriez, zoothérapeute, se charge de la séance devant trois pensionnaires dépendants, un homme de 97 ans et deux femmes de 85 et 86 ans dont l’une est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Avec des exercices simples et ludiques à base de dessins ou d’objets pour entretenir l’animal (brosses, écuelle),il invite   les résidents à communiquer   avec l’animal et entre eux.

« Je note des progrès spectaculaires. Beaucoup de notions passent sans qu’ils s’en rendent vraiment compte», commente Baudoin qui en est à la 6eme séance avec ce groupe. Dans un peu plus de deux mois, ce spécialiste de  la  relation  homme-animal, membre de l’Association de zoothérapie de Paris (maintenant AFTAA – www.aftaa.fr), fournira un bilan personnalise du travail et des progrès effectués par ses malades. Celui-ci aidera l’équipe soignante de l’établissement. « Le chien amène naturellement les gens vers le lien affectif et leur procure du bien-être », reprend le thérapeute. Le succès est tel que son  association intervient dans 45 structures de la région (Ile-de-France). Dont un bon nombre dans les Yvelines, notamment à Chatou, au Pecq ou Sartrouville.

L’idée de départ est venue début 2010 a la directrice de l’établissement,  Christine  Jougleux. « Un jour, je suis venue avec l’un de mes vieux chiens qui aimait les câlins. J’ai été frappée du contact avec les résidants. J’ai réédite l’opération et vu une dame changer radicalement de comportement  »,raconte-t-elle.

La méthode est préparée en amont par l’équipe médicale. « Nous avons de tres bons résultats, notamment avec des personnes souffrants d’isolement ou de tempérament dépressif», indique la psychologue Delphine Stefanucci.

LAURENT MAURON

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