Médiation animale à l’Hôpital Sainte Anne

Médiation animale à l’Hôpital Sainte Anne

Article sur la médiation animale au sein de l’Hôpital Sainte-Anne à Paris. Article publié le 28 Janvier 2019 sur le magazine “Santé Mentale”

L’hôpital Sainte-Anne (Paris) développe une activité de médiation avec une chienne, Nova, rapidement adoptée par les usagers et les soignants.

La médiation animale à l’hôpital

Afin de proposer des soins innovants aux patients adultes, le Service hospitalo-universitaire du pôle 15e à l’hôpital Sainte-Anne (Paris) a conçu un projet de médiation animale : « la main à la patte ». Basé sur l’échange positif avec l’animal. Ce soin vise à redonner confiance aux usagers, à apaiser les tensions, à canaliser l’attention… Spontanément, l’animal, capable d’attachement, non-jugeant, intrigue et attise la curiosité. Chaque semaine, en partenariat avec l’Association française de thérapie assistée par l’animal (AFTAA), le service accueille Nova, collaboratrice à quatre pattes (une jeune femelle golden retriever), et sa maîtresse Enora, psychologue formée en médiation animale, pour une séance d’activités et de jeux : soigner l’animal, lui faire donner la patte…

Le programme est structuré en six séances de 40 minutes, une fois par semaine. Il est conçu pour six patients, répartis en deux sous-groupes de trois, qui sont tour à tour actifs et observateurs. Les pathologies, les âges sont mélangés, avec toutefois la recherche d’une forme de cohérence dans les groupes. Durant la séance, les patients sont invités à proposer des activités ludiques avec Nova… Ces groupes sont animés par trois infirmières et une aide-soignante. A tour de rôle, avec la collaboration systématique de l’ergothérapeute, fil rouge de ces rencontres.

Les patients sont adressés par le psychiatre, en lien avec l’équipe. En amont, des objectifs thérapeutiques personnalisés sont définis dans le projet de soins. Il s’agit de permettre aux usagers de travailler sur des diffi-cultés d’interactions sociales, le repli sur soi, le désinvestissement du corps, les émotions, l’autonomie… Une grille d’évaluation est également mise en place pour identifier les bénéfices de cette activité au fil des séances et à l’issue du programme. L’expérience montre que les acquis obtenus permettent aux patients d’investir différemment leur projet de sortie. Carole, 50 ans, qui souffre de schizophrénie, confie : « Cela m’aide à me sentir mieux au quotidien ». André, 60 ans, dépressif : « Voir Nova me permet de penser à autre chose, d’avoir un moment de bonheur à moi ».

Sainte-Anne santé mentale
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